Cordoue et sa Mezquita
Argent dépensé : 14,20 euros
Au lever, je suis impatient d'aller découvrir la Mezquita de la ville, comprenez la mosquée. Au départ, le lieu de la mosquée était une église, l'église Saint-Vincent, construite en 584 par les Wisigoths. Cette église avait été construite sur le site d'un temple romain dédié à Janus. L'émir Abd-Al Rahman 1er ordonne d'y faire construire à la place une mosquée. Celle-ci fut fut agrandie trois fois par ses successeurs pour devenir la lus grande mosquée du monde derrière la Mecque. En 1236, les chrétiens ont récupéré cette mosquée pour en faire une église, puis une cathédrale. Toutes ces transformations rendent le lieu particulièrement unique et riche de l'histoire de la ville et de son évolution religieuse. Je m'y rends avec Anna, française aussi de passage chez Marcos.
Rarement un monument visité ne m'a laissé une telle impression. Je ne suis normalement pas très à l'aise dans les églises, je trouve ces lieux saints froids. Ici, ce n'est pas du tout le cas ! L'influence arabe rend le lieu très chaleureux et on a envie de passer des heures à tourner autour de chaque colonne.
La lumière qui entre dans le lieu change la perception à chaque pas.
Un système de post-it d'époque, je pense assez galère à laisser sur un frigo !
Il est surprenant de voir se mélanger ces religions plutôt habituées à se déchirer.
Un dernier tour des colonnes car le lieu appelle à ça.
Les fresques chrétiennes...
...se mélangent aux colonnes de la mosquée.
En dehors de ce lieu de prière, on retrouve le jardin, autrefois utilisé pour l'ablution.
Il est difficile de rendre en photo la profondeur du lieu, tellement le jeu des colonnes est régulier. Cette visite me met bien en jambes pour la visite de la ville qui suit.
Cette visite se fera avec le son de ce duo, composé d'une harpe et d'un ocarina dont les mélodies ne quitteront pas ma tête de la journée. Seul regret, ne pas être resté à les écouter. Mes tentations vaines pour les retrouver les jours suivants ne me consoleront pas.
Un héron sur un rocher du Guadalquivir.
Le soir, pour fêter l'anniversaire de Marcos, Anna et moi sommes chargés de faire des crêpes. Sans le matériel de professionnel auquel Simon m'a habitué, je galère un peu mais je m'en sors.
J'arrive même à faire sauter une des crêpes !
La dégustation se fait avec Martin et Simon, deux français de passage pour une nuit qui partent en janvier faire un tour d'Amérique du Sud à vélo. Du coup, vous imaginez bien que l'on a des choses à se dire.
Je passe la nuit sur le balcon et c'est agréable de dormir là, au calme.
Le lendemain, au réveil, un bon jus que je me devais de goûter en ces derniers jours espagnols, me donne la pêche. Enfin, la mangue en l'occurrence.
Le reste de la visite me permet de découvrir les autres monuments de la ville mais surtout les petites rues tellement charmantes. Lors de mes bifurcations, je tombe sur différents patio visibles aux passants et typiques de la ville.
Dans un musée, souvent gratuit pour les ressortissants de l'union européenne, une exposition sur la calligraphie arabe.
Par hasard, je tombe sur une rue vue sur une carte postale et qui m'a donné envie de m'y rendre, la rue des fleurs.
A bout de cette rue, un cul de sac, comme il y en a beaucoup dans la ville.
Cet instant avec le joueur de guitare andalous, les clapotis de la fontaine et la vue offerte avec au loin la tour de la Mezquita est juste apaisant.
Imaginez cette vue et un calme seulement habité par ces airs andalous.
La vue d'ensemble offerte de nuit est pas mal du tout aussi.
Avant de passer ma dernière nuit à Cordoue, Marcos nous fait visionner un film produit et il me semble réalisé par Alain Chabat qui s'appelle Babies. C'est un montage sans commentaires qui montre la manière dont sont élevés quatre bébés dans des coins différents du monde lors de leur première année de vie. C'est un très joli film qui ponctue fort bien le séjour.
Après ces deux jours, c'est vraiment la mosquée et le charme des petites rues qui marquent mon passage par Cordoue. Je dors donc des colonnes plein la tête.