Labyrinthe sévillan
Argent dépensé : 23,96 euros
Mes trois jours d'arrêt à Séville sont bien remplis. Le premier me permet de faire une visite touristique qui me fait découvrir les principaux monuments, comme la plaza España.
En plus, pendant une séance de shooting avec un ravissant mannequin.
La cathédrale est également un monument incontournable de la ville.
Mais je crois que dans cette ville, le plus important n'est pas d'avoir un but de visite. Il faut se perdre dans cette ville. De toute manière, même si vous ne le voulez pas, cela arrivera, tellement la ville regorge de ruelles et passages. C'est donc dans cet esprit que je passe les deux journées suivantes.
Ceci permet de passer par des rues qui me font plaisir.
A la moindre ruelle, on est tenté de s'y immiscer.
Les pauses chocolat avec churros deviennent mon rituel sévillan.
Le soir, les repas avec Ewa, Kaja et Quentin, mon hôte permettent de bien récupérer.
Quentin a fait un tour d'Europe avec billet de train Interrail et vélo pliant qui lui permettait de visiter ses villes d'arrêt. Moi c'est un peu l'opposé, je fais les trajets en vélo et visite à pied. Mais sa formule a ses avantages. Je dois dire par ailleurs que mes marches sévillannes me font penser que finalement, ces ont les étapes à vélo qui vont me reposer !
Etant dans la ville du flamenco, je fais les lieux conseillés par des étudiants et l'office de tourisme. Je découvre donc des lieux touristiques mais qui me font découvrir le folklore local, comme à la Casa Anselma, tenue par un sacré personnage.
Je repars avec une photo accompagné de cette dame charismatique.
Je profite grandement des musées gratuits pour découvrir les sites archéologiques de la ville, ainsi que ses traditions, comme cette reconstitution de fabrique de castagnettes.
Je passe aussi une soirée à la Carboneria, où des dessins de Brassens se multiplient.
Les enfants participent tôt au folklore local !
Le dernier soir, j'ai rendez-vous avec Aude, une amie d'amie pour boire un verre. Ce que je découvre dès nos premiers échanges est qu'elle est danseuse flamenco ! Je saute sur l'occasion pour lui dire que je souhaite voir du flamenco typique. C'est alors qu'elle me fait comprendre qu'en centre ville, c'est surtout pour les touristes et pas représentatif de l'essence de la danse. Elle me donne un site internet à voir qui donne le programme de peña proposant du flamenco. Je me rue sur le site pour voir que mon dernier soir propose un spectacle dans une peña. Elle a lieu super loin mais cela me motive encore plus, je me dis qu'éloigné du centre ville, ce lieu sera plus typique. Sur la route, je plains cet Antonio dont on a oublié le nom, mais dont l'oubli n'est pas masqué.
Une fois arrivé sur place, alors que je pensais ces spectacles gratuits, le lieu propose la gratuité seulement à ses socios, comprenez, membres. Un habitué des lieux voit que je tique un peu. Alors on discute un peu et il me dit qu'en attendant un peu, je pourrai passer sans rien payer. Il finit même par expliquer mon cas au patron qui me fait signe d'entrer sans payer. Je n'en reviens pas ! Ce n'est qu'un exemple de la générosité espagnole et des choses qui peuvent nous arriver quand on débarque dans l'inconnu, seul.
Le spectacle est un vrai régal. Un petit comité de connaisseurs est là avec un silence de mort à l'entrée des musiciens et des danseurs. Je vous offre un moment de ce spectacle.
C'est simplement sublime à voir et la danse vous insuffle un rythme entraînant.
C'était la soirée qui me fallait avant de quitter Séville. Je suis heureux de partir sur cette note d'authenticité qui pour moi résume à lui seul la qualité des personnes que je rencontre en Andalousie et plus encore, dans toute l'Espagne traversée. Demain, je me remets en route pour atteindre le Maroc dans deux jours. Cela sera une nouvelle expérience, un nouveau peuple, un nouveau continent, un nouvel horaire, un autre rythme, de la nouvelle cuisine. Je ne vous cache pas que je suis impatient de cette étape. Je suis aux portes du Maghreb et son seuil que représente l'Andalousie m'a marqué, à jamais.
Je triche un peu en vous proposant deux photos prises au moment où j'écris l'article, soit le 21 octobre. Je voulais d'abord vous faire partager l'état d'une carte après mon passage dans une ville, ici Séville.
Et enfin, demain midi mis à part, Je partage avec vous mon dernier repas espagnol.
Au menu :
Olives dénoyautées
Tortilla améliorée au chorizo
Gâteau au chocolat
Olé !