Bouche de la France

Départ : Chaillevette
Arrivée : Bordeaux
Longueur de l'étape : 153,65 km
Temps de parcours : 8h18m01s
Météo : chaud et ensoleillé
Argent dépensé : 4,70 euros

Je quitte tôt encore ce matin, je sais que j'ai une longue journée pour arriver à Bordeaux. Un petit déjeuner avec Aurélie me met d'aplomb et elle me laisse en plus une part de quiche pour mon déjeuner.

Je longe toujours la côte Atlantique qui m'offre de jolies vues.

J'arrive alors à l'entrée de la bouche de la France par Royan. Une navette rallie d'ici les deux lèvres de l'embouchure de la Gironde.

Je me renseigne auprès du guichetier savoir s'il vaut mieux longer la lèvre supérieure ou inférieure. La côte du côté où je me trouve semble plus conseillée. Je prendrai donc la navette plus loin à Blaye. Il me donne les horaires de cette navette et je pense pouvoir être à temps pour celle de 13h30. Je file alors. Rapidement, je dois rentrer un peu plus dans les terres et ce sont alors des champs de vigne à perte de vue qui bordent ma route, avec parfois encore l'océan en fond.

Un petit chemin cyclable offre des filtres qui permettent de jolis effets.

Cependant, l'heure tourne et l'évaluation de la distance par le guichetier me fait commencer à abandonner l'idée de la navette de 13h30, je vise donc celle de 15h. Avec une navette toutes les 1h30, il faut que je prenne celle là. Je ne fais donc pas de pause, de peur de la rater. Je fais bien, j'arrive tout juste 20 minutes en avance. Là, je me pose pour savourer la quiche qui est un vrai régal ! Alors que je mange, je repense à toutes les aspérités de la lèvre supérieure. Les roues collées au bitûme, il est facile de suivre ces contours généreux. Le bout des lèvres semblant plus plat, je me languis de la douceur de la route à venir.

Sur le bâteau qui effectue la traversée, un autre cycliste est là.

On entame rapidement la conversation. Il me parle en anglais, langue dans laquelle je réponds alors, pour s'apercevoir que l'on est tous les deux français. Il s'appelle Sylvain. Il est parti d'Orléans pour faire la Loire à vélo. Comme cet objectif a été atteint assez rapidement, il prolonge son périple jusque Bordeaux. Très naturellement, on décide d'effectuer les kilomètres restants ensemble. C'est mon premier compagnon de route. Ila une carte plus précise que la mienne, alors je me repose sur lui. On se relaie en tant que rouleur et pour se protéger du vent. Il me protège dans un premier temps, et je prends le relai jusqu'à l'arrivée. Le long des vignes, il me parle des grands crus comme je n'y connais rien. Devant la ville de Margaux et un son château, il me désigne l'un des meilleurs crus. Il est journaliste et c'est son premier voyage à vélo. Il a beaucoup apprécié. Les conditions sont idéales, ilest aussi bon de rouler à deux. Ainsi, les presque 40 kilomètres effectués ensemble passent très vite et à l'entrée du centre ville on se sépare.

Peut-être à bientôt Sylvain si tu souhaites me rejoindre dans un pays pour une nouvelle étape.

Je retrouve alors Delphine chez qu je compte me poser deux jours pour un bon ravitaillement et une pause méritée après de longues étapes. Je m'accroche à cette glotte bordelaise à la commissure des lèvres avant d'être avalé et reprendre la route pour ma boucle montpelliéraine.